N° 265
L’Histoire des hommes avance par étapes. Dans les géographies de nos écoles, ces étapes marquent des « époques » : la Préhistoire, l’Antiquité, le Moyen Age, les Temps Modernes, l’Epoque Contemporaine. En un petit peu plus de deux siècles, les étapes sont franchies à une vitesse vertigineuse.
Après les deux grandes guerres mondiales, des dirigeants politiques ont tenté de réunir les conditions d’une paix définitive. La Société des Nations après la première guerre mondiale, l’Organisation des Nations Unies après la seconde ont été créées dans cet esprit. Les Européens, avec la même intention, ont fondé ce qui est devenu L’Union Européenne. Force est de constater que le fléau des guerres n’a pas cessé de ravager les peuples dans des « conflits régionaux ». Ce qui se passe autour de l’Ukraine nous fait craindre un nouveau conflit mondial. Le conflit israélo-palestinien laisse la porte ouverte au pire. Pendant ce temps, des villes entières sont détruites, des populations entières vivent dans des camps, s’exposent dans des migrations périlleuses, ou meurent, tout simplement.
On dit partout que le président Trump marquera le monde d’aujourd’hui d’une étape historique. Personnellement, je crois que la démocratie américaine est suffisamment armée pour empêcher qui que ce soit de commettre le pire.
On dit partout que le président Trump marquera le monde d’aujourd’hui d’une étape historique. Personnellement, je crois que la démocratie américaine est suffisamment armée pour empêcher qui que ce soit de commettre le pire.
Quant à notre nation française, elle vit des moments politiques inédits. Dans le système voulu par le Général de Gaulle, deux majorités sont légitimées par le suffrage universel : la majorité présidentielle (l’exécutif) et la majorité parlementaire (le législatif). Lorsque les deux majorités issues du suffrage universel ont la même orientation politique, elles gouvernent le pays sous la conduite du président. Lorsqu’elles sont d’orientations politiques différentes, deux solutions sont possibles : ou bien l’une des deux s’efface (ce fut le cas du Général de Gaulle en 1969 : ayant perdu le référendum, il démissionna) ; ou bien ce sera « la cohabitation » (ce fut le cas sous la présidence de François Mitterrand et sous la présidence de Jacques Chirac). Dans ce cas, le président conserve son rôle de garant du respect des institutions, conserve la main, d’une certaine façon, dans les domaines réservés (les affaires étrangères, la défense), le premier ministre gouverne avec sa majorité parlementaire.
Aujourd’hui, nous sommes dans un cas de figure différent et nouveau sous la cinquième République : il n’y a pas de majorité parlementaire issue du suffrage universel. En l’absence de majorité parlementaire issue du suffrage universel, le président a tenté d’en provoquer une par la dissolution et par une nouvelle élection. Le peuple souverain ayant confirmé son refus d’accorder une majorité parlementaire par l’élection, le président essaie, cette fois, de trouver une majorité parlementaire de rencontre avec « le groupe central » : les partis qui se situent entre les extrêmes de droite et de gauche. En face du président qui voudrait trouver une majorité parlementaire avec « le groupe central », l’opposition a voulu trouver, elle aussi, une majorité parlementaire en créant « Le Nouveau Front Populaire ».
Dans un cas comme dans l’autre, ces deux majorités parlementaires obtenues au prix de « compromis » sont composées de partis qui se réservent le droit de renverser le Gouvernement à l’occasion d’une loi qui ne leur conviendrait pas et le droit de ne pas toujours suivre « la majorité conditionnelle » dont ils font partie.
A l’origine de la situation, se trouve la volonté du Peuple Français souverain, confirmée par deux scrutins. Ce n’est pas « le rejet des extrêmes » (le LPI et le RN), comme on l’entend dans le jargon politique courant, que veut le Peuple Français. Ce qu’il veut -pour faire simple - c’est le rejet de l’américanisation et de la soviétisation de la France. Le Peuple Français veut que la France garde la ligne de conduite ouverte à la Libération par le Conseil National de la Résistance, elle veut que la France reste la France. C’est ce qui explique la montée Rassemblement National, après qu’il ait fait son ménage. La classe politique française de droite, de gauche et du centre, jusqu’à récemment, avait travaillé dans le respect de ce « génie français » de la Libération. Depuis quelques dizaines d’années - il est difficile de fixer une date précise - la même classe politique, de droite, de gauche et du centre, s’est laissée aller à l’américanisation (la chute du mur de Berlin ayant mis du plomb dans les ailes de la soviétisation), sous prétexte d’universalité, d’ouverture au monde, des contraintes économiques, etc. Les personnalités politiques et leurs partis, pour des raisons parfois de financement électoral, n’ont pas su, ou n’ont pas pu, résister à cette « américanisation » qui est, tout simplement, la loi « du profit d’abord », la loi de l’argent. L’infidélité de la classe politique française à la France est flagrante. C’est ce qui explique les problèmes économiques qui la minent et les mouvement sociaux qui suivent. Alors que le potentiel français est considérable. Les votes aux élections politiques, les mouvements sociaux (des agriculteurs, des personnels licenciés à la suite des fermetures d’entreprises, l’affaire des retraites, etc.) sont des formes d’expression du Peuple.
A l’origine de la situation, se trouve la volonté du Peuple Français souverain, confirmée par deux scrutins. Ce n’est pas « le rejet des extrêmes » (le LPI et le RN), comme on l’entend dans le jargon politique courant, que veut le Peuple Français. Ce qu’il veut -pour faire simple - c’est le rejet de l’américanisation et de la soviétisation de la France. Le Peuple Français veut que la France garde la ligne de conduite ouverte à la Libération par le Conseil National de la Résistance, elle veut que la France reste la France. C’est ce qui explique la montée Rassemblement National, après qu’il ait fait son ménage. La classe politique française de droite, de gauche et du centre, jusqu’à récemment, avait travaillé dans le respect de ce « génie français » de la Libération. Depuis quelques dizaines d’années - il est difficile de fixer une date précise - la même classe politique, de droite, de gauche et du centre, s’est laissée aller à l’américanisation (la chute du mur de Berlin ayant mis du plomb dans les ailes de la soviétisation), sous prétexte d’universalité, d’ouverture au monde, des contraintes économiques, etc. Les personnalités politiques et leurs partis, pour des raisons parfois de financement électoral, n’ont pas su, ou n’ont pas pu, résister à cette « américanisation » qui est, tout simplement, la loi « du profit d’abord », la loi de l’argent. L’infidélité de la classe politique française à la France est flagrante. C’est ce qui explique les problèmes économiques qui la minent et les mouvement sociaux qui suivent. Alors que le potentiel français est considérable. Les votes aux élections politiques, les mouvements sociaux (des agriculteurs, des personnels licenciés à la suite des fermetures d’entreprises, l’affaire des retraites, etc.) sont des formes d’expression du Peuple.
Ce n’est pas à la classe politique de dire ce que veut le Peuple.
La fonction de la classe politique, en saine démocratie, est de permettre aux partis de montrer lesquels d’entre eux serviront le mieux la volonté du Peuple. Le Peuple Français a montré à travers les élections présidentielles et parlementaires de ces dernières années, qu’il veut le retour au « modèle français ». Ce qui vaut pour la France, vaut pour l’Europe. Si la France et plus largement l’Europe renoncent à leur identité et à ce qui va avec sur les plans culturel, économique et social, elles seront rayées de la carte de la prochaine « époque » de l’Histoire de l’humanité. C’est aussi simple que cela. Le monde ne sera même plus américain. Il sera peut-être chinois ou indien … uniformisé sous la domination d’une puissance.
Compte tenu de la situation, il me semble qu’il ne se passera rien d’historique en France, d’ici les élections présidentielles. Si en 2027, des partis écoutent la volonté du Peuple peut-être que la France (la République Française) progressera et conservera sa place et son rôle (avec l’Europe) dans le monde. Si la France (La République Française) renonce à son identité, sa situation se dégradera. Son Histoire est, il est vrai, faite de résiliences miraculeuses.
Compte tenu de la situation, il me semble qu’il ne se passera rien d’historique en France, d’ici les élections présidentielles. Si en 2027, des partis écoutent la volonté du Peuple peut-être que la France (la République Française) progressera et conservera sa place et son rôle (avec l’Europe) dans le monde. Si la France (La République Française) renonce à son identité, sa situation se dégradera. Son Histoire est, il est vrai, faite de résiliences miraculeuses.
Et La Réunion ?
De même que le déni des nations dans l’organisation du Monde condamne une espérance de démocratie et de paix mondiales, de même, le déni du Peuple Réunionnais dans la Nation Française, condamne le développement de La Réunion. C’est l’éternel combat entre la domination du « puissant » consécutive à l’uniformité et la vie de la diversité dans l’unité. Que les Réunionnais se le disent : leur combat pour l’unité enracinée dans la diversité est un combat national, un combat mondial.
Paul HOARAU